Qu’est-ce que l’ACV ?

L’analyse de cycle de vie, c’est un outil. Un outil, très abouti, qui permet de comprendre et d’évaluer un objet en terme d’impact sur l’environnement. Cette analyse regarde plusieurs critères, reliés à l’environnement. C’est une méthode normalisée, qui quantifie l’impact de nos produits et services sur l’environnement.

L’analyse de cycle de vie, dite ACV, regarde sur toute la vie d’un produit les flux générés par ce dernier.  Et dans un second temps, d’y associer un certain nombre d’impacts quantifiables sur l’environnement. L’analyse de cycle de vie est un outil très robuste car il se base sur une approche en deux temps.

Une approche « cycle de vie »

Qu’il s’agisse d’un bien, d’un service, voire d’un procédé, toutes les étapes du cycle de vie d’un produit sont prises en compte. C’est une approche du « berceau à la tombe ». Extraction des matières premières énergétiques et non énergétiques nécessaires à la fabrication du produit, distribution, utilisation, collecte et élimination vers les filières de fin de vie. On y considère aussi toutes les phases de transport.

Une approche « multicritère »

Une ACV se fonde sur plusieurs critères d’analyse des flux entrants et sortants. On appelle « flux » tout ce qui entre dans la fabrication du produit et tout ce qui sort en matière de pollution. Parmi les flux entrants, on trouve, par exemple, ceux des matières et de l’énergie : ressources en fer, eau, pétrole, gaz. Quant aux flux sortants, ils peuvent correspondre aux déchets, émissions gazeuses, liquide rejeté, etc.
La collecte des informations relatives aux flux est une étape importante de l’ACV. Ils sont quantifiés à chaque étape du cycle et correspondent à des indicateurs d’impacts potentiels sur l’environnement. La complexité des phénomènes en jeu et de leurs interactions est une source d’incertitude sur la valeur réelle des impacts, c’est pourquoi on les qualifie de « potentiels ».

Un outil normalisé

Bien que l’ACV ait été qualifiée d’expérimentale, voire de partiale au début des années 1990, sa pratique, sa diffusion et, surtout, sa normalisation au niveau international en font aujourd’hui un outil performant et reconnu. La normalisation internationale ISO (14040 à 14043), développée à partir de 1994, a fixé les bases méthodologiques et déontologiques de ce type d’évaluation, favorisant une harmonisation de la méthodologie employée, davantage de robustesse et de fiabilité des résultats et une communication plus formalisée (exigence d’une revue critique pour les ACV comparatives). D’après la norme ISO 14040, l’ACV est une « compilation et évaluation des intrants, des extrants et des impacts environnementaux potentiels d’un système de produits au cours de son cycle de vie ».

 

ADEME, juin 2018, Qu’est-ce que l’ACV, ADEME,

https://expertises.ademe.fr/economie-circulaire/consommer-autrement/passer-a-laction/dossier/lanalyse-cycle-vie/quest-lacv#:~:text=L’analyse%20du%20cycle%20de%20vie%20est%20l’outil%20le,de%20services%20sur%20l’environnement.